Gérer les buffets à volonté lorsque l’on souffre d'anxiété alimentaire ou de TCA
- Julietta
- 24 août 2023
- 3 min de lecture
Chouette un buffet ! Toutes ces couleurs, ces saveurs différentes, ces parts de gâteaux, des plats à volonté.
Les buffets ne sont pas pour autant un plaisir partagé par tous. Ils peuvent-être une source de stress pour les personnes qui souffrent d'anxiété alimentaire.
Une personne lambda aura tendance à manger plus que si elle avait juste commandé un plat à la carte. #Surconsommer lors d'un buffet à volonté est une chose assez courante. Il y a du choix. On a envie de goûter à tout et c'est même "normal".
Lorsque j'observe le comportement des personnes autour d'un buffet, leurs assiettes sont pleines. Elles débordent !
Les gens ont souvent les yeux plus gros que le ventre. On sort d'un buffet à volonté avec le bidon bien rempli en se disant parfois qu'on a un peu abusé.
Pour la personne qui souffre d'anxiété alimentaire, c'est un tout autre schéma qui va se mettre en place. Le choix, ce choix terrible de ce qui fera le moins #grossir ou sera le moins #calorique. Il y a aussi l'angoisse d'avoir en accès libre autant de nourriture. Cette nourriture que l'on s'interdit. Elle est là devant nous. On a le choix de la prendre ou pas. La résistance est encore plus difficile puisque toute cette nourriture est là sous nos yeux, à porter de main, à porter de ventre. On a envie de tout engloutir, de tout avaler. Et si les gens savaient ce qu'on a en tête, s'ils savaient qu'on ne pense qu'à cela. Cette envie irrésistible de manger.
Les conversations flottent, comme un fond sonore qui n'a plus d'importance. Seule cette #nourriture nous obsède. Elle prend tout notre jus de cerveau.
Notre capacité à socialiser est mise à mal par ce besoin de se remplir. Le regard des autres. Cette sensation que tout le monde regarde ce que l'on met dans notre assiette. "Tiens celui-ci à pris une plus petite part que moi", "celui la il va penser que je suis un ogre"...
Cette #bouffe interdite en accès libre rend fou. Et si l'on s'interdit de céder à la tentation, on peut être sûre qu'en rentrant chez nous, lorsque l'on sera seule, l'orgie alimentaire aura lieu quoi que l'on fasse. Le sur contrôle va alors laisser place au chaos.
J'ai longtemps fuis les buffets, les apéros, les fiestas alcoolisées parce que cette bouffe obsédante était un enfer à gérer. Pourtant aujourd'hui, je fais partie de ces personnes qui se disent "oh j'ai eu les yeux plus gros que le ventre" et puis rien. Il ne se passe strictement rien. Pas de restriction, pas de comptage de calories, pas de sport à outrance pour éliminer ni de purge.
Je passe à autre chose. C'est la vie de parfois trop manger, d'être excessif. Et surtout un bon gros repas n'a aucun impacte sur le poids. (Je t'explique pourquoi dans un prochain article.)
Profiter pleinement du moment présent c'est être présent dans la discussion tout en profitant de ce foisonnement de saveurs. Il n'y a plus d'angoisse, ni de #culpabilité à bien manger, à peut-être trop manger. Et alors ?
Faire confiance à son corps et à sa capacité à se réguler. Cela ne s'acquière pas du jour au lendemain. Les étapes se franchissent petit à petit.
Au début cela demande un réel investissement parce que ce n'est plus inné de manger sans stress. S'alimenter n'a plus rien d'évident lorsque l'on ne connaît que les règles strictes des régimes depuis des années.
Il y a un temps pour faire la paix avec chacun des aliments autrefois interdits. Faire la paix avec son corps. Faire la paix avec ses sensations, accepter et répondre à ses besoins et son plaisir. Parce que finalement tout est une question de plaisir.
La première bouchée est top, la seconde est agréable, la troisième également et puis le plaisir s'efface petit à petit et on a moins envie. Les bouchées suivantes n'ont plus autant de saveurs. Elles semblent fades tout d'un coup.
C'est à ce moment là - lorsque le plaisir s'éteint - qu'il faut arrêter. Poser sa fourchette et accepter de laisser son assiette peut-être encore pleine pour passer à autre chose.
Pourquoi pas se nourrir d'autres choses: des gens, des conversations, des rencontres, du moment présent.
Et toi comment gères tu les buffets à volonté ?
Si tu utilises la nourriture pour faire face à tes émotions ou si ton rapport avec l'alimentation est perturbé, je peux t'accompagner dans ta démarche vers une relation plus saine avec la nourriture.
N'hésite pas à me contacter ; je suis là pour répondre à toutes tes questions.
Comments