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Les compulsions alimentaires, faut-il à tous prix chercher à les éviter ?!

  • Photo du rédacteur: Julietta
    Julietta
  • 12 août 2023
  • 4 min de lecture

Dernière mise à jour : 18 août 2023

Ceux qui ont déjà expérimenté les compulsions alimentaires savent combien il est difficile de les éviter une fois qu'elles ont germé dans notre tête.


Envahissante et quasiment irrépressible, l’envie devient de plus en plus pressante. On a beau chercher des astuces pour penser à autre chose, le besoin de rechercher de la nourriture et de l’engloutir frénétiquement devient l’unique priorité. Plus rien n'a d'importance que la compulsion. C'est presque bestial comme sensation. Docteur Jekyll se transforme en Mister Hyde.


Même en sachant ce que l’on risque sur le plan physique et mental (fatigue, brouillard mental, déchaussement des dents, irritation de la trachée, ulcère, perte d'estime de soi, dévalorisation…) ou sur le plan financier, cela ne freinera pas la compulsion pour autant.


Il y a ceux qui conseillent d'éviter les crises de boulimie ou d'hyperphagie et ceux qui conseillent de pleinement les vivre. Dans les deux cas quel enfer et comment savoir comment s’y prendre ?


  • De l'intérêt de pleinement vivre les crises :

Les compulsions alimentaires ne sont pas là par hasard. Elles ont souvent une origine, une histoire, un rôle à jouer. Quelles soient là pour apaiser des angoisses, de l’anxiété, pour se rassurer, pour oublier, pour anesthésier, comme doudou ou comme shot de dopamine dans une vie un peu terne, les compulsions frénétiques de produits gras et sucrés ont une signification.


Vivre pleinement la crise ne veut pas dire valider un comportement délétère pour soi. Vivre pleinement la crise signifie accepter que c’est le comportement le plus adapté actuellement pour pallier un besoin auquel on ne réponds pas.


Vivre pleinement la crise, c'est accepter de laisser passer la compulsion alimentaire avec toutes les émotions qu’elle amène avec elle.


Puis une fois la crise terminée, c’est le moment de prendre du temps pour analyser, pour comprendre le pourquoi du comment. Rechercher quel est le besoin qui se cache derrière l'envie irrépressible de compulser.

Cet exercice aide énormément à comprendre pourquoi nous agissons ainsi. Comprendre permet aussi de mieux réagir. D’adapter son comportement. De penser et de faire différemment.


A force d’analyses et d’ajustements, on finit par répondre de la bonne manière à un besoin. Les crises s’estompent, deviennent moins fréquentes, moins violentes.


Cependant, vivre pleinement les crises sans réaliser ce travail introspectif, c’est prendre le risque de tomber dans le cercle vicieux de la restriction/compulsion qui peut durer très longtemps.

Malgré la fatigue, le brouillard mental et la crainte d'affronter ce qui se cache derrière les compulsions, analyser les crises est une étape nécessaire dans la compréhension et la guérison de la maladie.

  • De l'intérêt d'éviter les crises :

Il peut arriver qu'éviter la compulsion alimentaire ne désamorce pas toujours l’envie irrépressible de la faire. Cela peut parfois engendrer une frustration encore plus forte chez certains. Il y a aussi le sentiment de ne pas être arrivée à se contrôler. Le sentiment de ne pas avoir de volonté. La culpabilité.


Lorsque les crises sont régulières voir quotidiennes, l’humeur est perturbée et l’estime de soi est au plus bas. Les signaux physiologiques de faim, de satiété et de rassasiement sont complètement bouleversés.


Eviter les crises ou plutôt les espacer c'est rechercher d'autres façons d'apaiser des tensions, de gérer des émotions autrement que par la nourriture. C'est également chercher à mettre en place des activités où l'on pourrait prendre du plaisir.


Eviter les crises pour les espacer le plus possible les unes des autres permet également de retrouver la sensation de faim plus facilement. Le travail sur la compréhension de sa faim et de ses besoins est plus facile à mettre en place lorsque la fréquence des crises est réduite.


Eviter les crises c'est mettre en place une alimentation équilibrée où tous les aliments sont intégrés dans l'assiette. C'est s'autoriser un désert le midi pour éviter la frustration et en acheter 10 le soir. C'est manger suffisamment en quantité et en qualité pour éviter les fringales et les pics de glycémie.


Eviter les crises, c'est faire une activité physique pour réguler son humeur et sa faim.


Eviter les crises, c'est mettre la priorité sur un sommeil de qualité.


Comme pour les gros fumeurs, il y a des cigarettes qui peuvent-être éviter. C'est la même chose avec les crises de boulimie ou d'hyperphagie. Mettre en place au quotidien des petits gestes simples permet de fixer de bonnes habitudes et d'éviter un maximum de crises. Eviter les crises ne veut pas de dire lutter ou se faire violence.

Cependant lorsque l'envie de compulser est trop violente dans ce cas là, la lutte n'est peut-être pas le comportement a adopter. Mieux vaut laisser passer la tempête et venir travailler dessus par la suite.


Si je devais donner mon point de vue sur la "stratégie" à adopter pour réduire les crises de boulimie ou d'hyperphagie ce serait tout d'abord d'analyser les crises pour comprendre leurs origines, les besoins sous jaccents, leurs fonctionnements. A partir de là il est plus facile de mettre en place les bons gestes et une façon de penser et de faire différente pour éviter et réduire petit à petit la fréquence des compulsions.



Comment réagis tu lorsque l'envie de compulser commence à monter ?

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